Quand l'eau de la rivière S'entortille dans les pierres Et glisse silencieuse A travers bois Sans les éclaboussures Qui bénissent les herbes Et les fleurs Et troublerait nos émois Nous nous penchons ensemble Pour y lire l'image Déformée de nous-mêmes Qui ne faisons que passer Aux sources de la nuit Qui tombe sans bruit Sur notre endormissement Sur notre surdité Aux choses du monde Et sur la fragilité De notre lecture du temps