Il vit le ciel Qui était gris Puis il dit « Quel bien! »
Il vit le val Verdoyant inondé Les maisons effondrées Les granges pillées Puis il dit « Quel bien! »
Il vit les mères éventrées Les enfants affamés La torture Généralisée Puis il dit « Quel bien! »
Il vit la mer engloutir Vaisseaux et marins Puis il dit « Quel bien! »
Il vit s’entretuer Les hommes à mains nues Et violer des femmes Et l’homme prendre plaisir A marcher dans les décombres Eclairant les cadavres Se riant de leurs ombres Puis il dit « Quel bien! »
Il vit que tout était beau Et juste Et agréable Jusqu’aux viandes de veau Grillées à sa gloire Dont la suave odeur Titillait ses narines Frémissant de bonheur Et de reconnaissance
« Quel bien! » « Quel bien! » « Quel bien! »
Pour l’image de lui Qui s’agite ici-bas Dans le vacarme ou le silence Tout ne semble pas Toujours aller de soi Et le limon parfois Supplie les bras tendus L’arrivée de l’heure Ultime Espérée Attendue