Chacune de ces fleurs Exhale un parfum Qui me rappelle un peu L'herbe des pâturages Ou la fraîcheur du foin
En ma mémoire fragile Des fragrances anciennes Me reviennent soudain Avec elles en cortège Remontent en serpentant De souvenirs lointains De mon adolescence
Billets doux D'un temps A jamais révolu Messages secrets Cachettes où l'on s'embrassait Impunément Gloussements étouffés par prudence
Un visage apparaît Comme une brume légère Aux contours insaisissables On le toucherait Presque mais Il paraît impalpable
Et je retourne en mon jardin En quête de parfums nouveaux Qui ne me rappelleront rien