Comme des lapins Qui détalent à l’aube Les trains sont partis Vers les quatre horizons Les rames chargées D’espoirs D’illusions D’angoisses D’intentions De projets En cours d’exécution De rêves éphémères Ou à répétition Pourvu qu’on oublie Les relents de la gare D’où l’on est parti
Au soleil couchant On revient à l’ennui Brumeux mais confortable Des soucis quotidiens Qui sonnent le départ Des nuits d’insomnies Des repos fallacieux Des hallucinations Des rêves imbéciles Et des propos odieux Que l’ordinaire impose Et qui rendent chacun Chaque jour un peu plus Triste et malheureux