Tu gribouilles Tu griffonnes Tu cogites Tu t'énerves Toujours trop vite
Tu déplies Un trombone Tu tapotes sur la marbre Froid comme la mort Tu sais tout Sur tout Les autres Ont toujours tort
Tu te grattes la tête Tu te ronges les ongles Tu trépignes Tu bouillonnes Tu pivotes Sur toi-même Comme une vis Qu'on enfonce Dans du bois tendre
Tu te meurs d'impatience On te fais signe d'attendre De te calmer Rien n'y fait Tu rougis Tu rugis Tu t'arraches les cheveux On te dit de t'asseoir Ou de t'allonger
Te voila rubicond A deux doigts d'étouffer On t'éponge le front Tandis que ton dos Craque soudain Comme une branche sèche Que l'on brise en chemin Machinalement Sans savoir pourquoi