Vu le temps que tu perds A regarder couler Les minutes dans Un mauvais sablier Les heures A l'évidence Rient à gorge déployée Quand elles parlent de toi Toujours en ton absence
De la place publique On voit le clocher Et l'immense cadran En métal bronzé Que tu fixes toujours D'un regard oblique
On se moque de toi On se gausse On sourit Quelques-uns même Font semblent D'éprouver comme un brin De commisération
Excédé tu te caches Derrière un platane Mais aussitôt Qu'on t'a remarqué Tu tournes les talons