Ah, le gentil mois de mai qui fête les fleurs, Dans nos prairies du cœur, à l’abandon d’avril, De toutes nos frayeurs et de tous nos périls, Source féconde d’un avenir voyageur.
Au premier jour, par ton destin ensorceleur, Du muguet, tu nous offres le parfum subtil, Cadeau féérique qui tisse tant les fils De nouveaux zéphyrs d’abondance, de bonheur.
Mai, toi le mois qui réveille les amours tendres, Eloigne de nous les tristesses sans attendre, Et alloue à nos désirs de nouveaux rivages.
Tu veux parfois nous glacer, tu sais nous surprendre, Mais toujours de la beauté tu veux nous apprendre, De vivre la nature efflorescente en sage.