A Beaulieu en Languedoc, il y a une mairie très originale avec un campanile qui possède une cloche qui sonne les heures et les demi-heures. Cet édifice municipal m'a inspiré les vers suivants :
De la démocratie, tu es la belle église De tes beaux symboles soumis à convoitise : Toi, liberté, égalité, fraternité. Par toi, mille et un pays veulent être abrités.
Pourtant en toi, tout peut être fragilité, Quand nos élus s’adonnent à la facilité. Ils formulent des intentions, des métaphores Et des promesses dites comme des aurores.
Mais l’aube peut s’avérer être un crépuscule, Faisant des tenants de tes voies des incrédules. Les hommes se livrent alors en oublis assumés. Ne restent plus que tes oripeaux déplumés.
Les chacals, les charognards tournent autour de toi, Livrant notre démocratie à des tournois. Ils espèrent des révolutions immanentes Qui n’ont aucune réalité imminente.
Que des tenants du sceau, ils ne soient pas du nombre. Qu’ils prennent toutes et tous la poterne des ombres. Que ta cloche sonne toujours ton angelus. Qu’elle reste jour après jour un stimulus !
J’entends ici, là, la musique de ton cœur Qui fait sonner les harmonies de ton grand chœur. Je ne veux pas la voir s’éloigner comme une onde ; Je veux vivre de ses résonances fécondes.
Sonne, sonne encore et toujours la liberté, Et avive la république avec fierté.