Notre monde vit au rythme des apparences. De la sagesse il s’éloigne. Il laisse la place A des illusions et à des bonheurs fugaces. De la raison prudente, il faut noter l’absence.
Avec l’hédonisme, nous sommes en connivence. Les hommes sont conquis par des plaisirs rapaces, Qui sont auprès de leurs désirs vraiment pugnaces. De tout cela, il faudrait bien prendre conscience.
Doit-on laisser s’installer une pareille mort, Dans notre âme, livrée à ce triste sort ? Nous nous laisserions ainsi aller au hasard.
Je le crie tant auprès de vous, haut et fort, Sortons nous de ce destin avec effort. Je vous l’affirme intensément, en vieux briscard.
II
Quand je pense à ma vie d’avant, Prisonnier de tous les désirs, Obligé à tant de plaisirs, Je trouve ce temps aberrant.
Devant lui, je suis un pleurant. L’esprit ne vient plus le saisir. Un autre vent, je veux choisir, Afin qu’il me soit apaisant.
Je me suis tu, je veux écrire Ici et vous le retranscrire : Alea jacta est, ami(e)
Le libre arbitre est mon empire Le hasard n’est plus mon délire. Il est devenu l’ennemi.
III
Malgré quelques péripéties et avanies, Ma vie est dorénavant ma douce maîtresse, Qui me gratifie souvent de mille caresses. Je salue les bons jours et je salue la vie.
Le sort en est jeté. Je ris avec envie Des grâces que me procure cette bougresse Que je respire dans la joie, dans l’allégresse, En étant serein du terme de cette vie.
J’aime la beauté d’une femme qui m’enflamme J’aime le feu de la musique dans ses gammes. Que ma vie soit un arc-en-ciel imaginé.
J’aime de nos belles villes les oriflammes. Je veux que ma vie brûle encore de mille flammes. Que ma vie soit un arc-en-ciel illuminé.
