Avec toi, je suis tellement dans l’embarras, Tout à la fois, je t’aime et je ne t’aime pas.
Les vides autour de toi aspirent tant mes peurs Qui me rappellent mes souffrances et leurs aigreurs.
J’ai tellement attendu avant de te revoir, De parcourir tes rues avec beaucoup d’espoir, Y reconquérir les grâces de mon enfance, En désirant m’éloigner de toute violence.
De toutes tes splendeurs je me trouvais si loin. Au fond de mon cœur, je les cachais dans un coin. Elles reviennent en moi avec une voix chantante Faisant fleurir une espérance souriante.
Tu es là-bas, et pourtant tu es près de moi, Au sommet des tes parois rocheuses en émoi. Je vibre à la vue du quartier d’El Castillo, Qui sur mes désirs dépose de tendres halos. Dans le ciel, au soleil, tu élèves tes toits Qui livrent à la belle nature de beaux tournois.
Ta cathédrale entourée de beaux monuments Me chasse et m’étreint en de tendres enlacements. Sa façade imposante à la puissance apaisante Offre aux demeures voisines une grâce chantante. Je me laisse séduire par une fontaine, Dans le coin d’une rue devenue souveraine.
Tes maisons tant suspendues parlent à mon cœur, Elles paraissent vraiment fragiles; elles sont mes sœurs. Puissantes, elles surplombent les gorges du Huescar, Qui fleurissent mon espérance de beaux oscars.
Ma peur quitte mes yeux, Je ne suis plus fiévreux. De toi je deviens envieux.
Je veux t’aimer le jour, le soir, la nuit, Dans le tumulte de mon âme mais sans bruit.