Quelle est cette pierre qui n’amasse pas mousse ! Devant elle sûrement la lenteur m’y pousse. A cette seule idée mon esprit se trémousse. Il n’en connaît pas pour autant mille secousses.
Dans mes neurones, la prudence vagabonde Poussant mes idées à ne pas courir le monde. A papillonner, on en devient pas meilleur, Un destin nomade peut conduire à l’erreur.
A tout moment, prenons le temps de méditer. De l’improvisation, sachons nous abriter. Agissons comme Pantagruel faisait ripaille, Du festin de la lenteur, soyons les canailles.
Si l’envie te prenait de vouloir agir vite, Avant que le triste sort ne t’y précipite, Repose-toi bien et attend que cela passe, Plutôt que risquer ta fin dans une impasse.
Mieux vaut demeurer dans les bras de la lenteur Que des actions sans fin être l’agitateur. Rien ne sert d’y courir si on n’est pas pressé, Car elles reviennent toujours d’un pas empressé.
En les attendant, ouvrez donc un très grand cru, Et moi je vous le dis tant, ne l’eussiez vous cru, Il en est des vins comme des activités, Laissez-les mûrir dans la créativité.
Le verre à la main, réfléchissez lentement, Sans qu’il y ait pour vous aucun abattement, La lenteur arrivera plus tôt à son but Et les nombreux lauriers seront votre azimut.