Etre ou seulement paraître
Somme-nous toujours ce que nous avons été ?
Du plus loin qu’on se le rappelle, en cet été,
Les souvenirs remontent en nous comme des roses
Aux parfums vibrants que les émotions arrosent.
Vous inondez mon âme d’espérances vives,
Venus du temps passé, mes pensées, ils avivent,
Mes désirs, mes actions, souvent, ils les conduisent,
Faisant de ce qui fut un présent de rosée,
Nous appelant à un destin qu’il faut oser.
Mon passé, en force vive, tu es présent,
A vouloir prendre mon esprit à chaque instant.
Les erreurs passées, elles restent, elles vivent, elles m’affligent,
Elles sont sources d’enseignements qui me construisent.
Dois-je vraiment les effacer de mon passé ?
Il ne faut vraiment pas en être embarrassé,
Il ne faut pas vouloir en être tant coupable,
Mais réagir au présent en être capable.
Si nos errements sont le pistil de la fleur,
Des leçons pétales, je serai le cueilleur.
Sommes nous toujours, tous les jours, ce que nous sommes.
Il me faut vous le dire, cette idée m’assomme.
Mon présent est-il un présent de mon passé,
Déterminé par des souvenirs ressassés ?
Nenni !, il sera le présent de mon présent,
Arrosés des richesses de mes souvenirs,
Asséché de toute culpabilisation,
Tant apaisé par cette cicatrisation.
Mon présent, je veux vivement le retenir,
Le cueillir à chaque instant pour le savourer
Comme un met délicat qui serait le dernier.
Serons nous un jour ce que nous désirions être,
A ne désirer et ne vouloir que paraître,
Alors que notre destin est de disparaître.
Que vaut-il mieux donc? Vouloir être ou bien paraître ?
Ami lecteur, si tu lis ce modeste vers,
Je peux penser que j’étais dans ton avenir,
et qu’ainsi je suis entré dans ton univers,
Et là ! Dans ton passé, il faut en convenir.
Mon avenir, je le veux sage et poétique,
Illuminé des mille feux de la musique,
En m’éloignant de tout vil désir narcissique,
Désirant vraiment partager des émotions.
De tout cela il émane une conclusion :
Regardons le passé en raison, en tendresse,
Que nos erreurs passées ne soient que des caresses
Qui inondent nos âmes de mille richesses.
Regardons notre avenir avec espérance,
Avec des projets, tels des cornes d’abondance,
L’esprit et le cœur embaumés de beaux désirs,
En recevant les fleurs, leurs fruits sans rien attendre,
Et qu’aux « wabi » et « Sabi », tu puisses prétendre.
N’aies pas peur dans ton temps de disparaître,
Mais vis vraiment chaque minute avec plaisir,
En nous faisant, en votre présent, apparaître.