Vos
poèmes

J’ai décidé de devenir premier ministre.
Pourquoi moi, face à tous ces candidats sinistres,
Parce que je viens de la société civile
Où bon nombre de mes luttes ont été fertiles.
Je suis diplômé de l’école nationale
Des accoucheurs d’actions loufoques et cordiales.
Comme directeur qualité, en voici les preuves,
Que je soumets, en toute hâte, à vos épreuves.

J’ai décidé de fonder un nouveau parti,
Le parti des pourquoi pas nous, si investis.
Sa mission sera de s’occuper des détails,
En politique, et de contourner l’essentiel,
Pour mieux nous faire tenir le gouvernail
Des actions utiles à nos choix existentiels.
Mais me direz-vous, l’essentiel n’est-il pas là !
Il est de régler vos problèmes, sans blabla !
Eh bien, je n’irai jamais devant les problèmes,
J’attendrai toujours leur retour sans stratagème,
Dans l’espérance d’un juste retour des choses,
Pour le bonheur d’apprécier leur métamorphose.

Je vous assure que mes choix politiques
Feront suite à de longues hésitations tactiques,
Suivies par des atermoiements indéfinis
Qui précèderont des espérances infinies.
Je serai un premier ministre galactique,
Qui prendra même des décisions désertiques.
Mon gouvernement sera tout à fait réduit,
Et nul compétiteur n’en sera éconduit.

Je créerai pour vous un ministère du rire
Qui aura la tâche cruciale de proscrire
Les malheurs et d’apprendre aux personnes à sourire,
Afin de vivre la vie en dignes fêtards.
La communication reviendra à un bavard,
Afin que les nouvelles se répandent vite
Et que toutes les rumeurs soient bien éconduites.
Je créerai un ministère des pots de vins,
Et nous saisirons les idées de ces malins
Qui s’arrangent pour ne pas se faire épinglé,
Afin d’en faire des activités réglées.

En ce qui concerne l’Europe, mes amis.
Au milieu de ceux qui veulent y rester, en partir,
Je proposerai bien de tous les en sortir
Pour créer un gouvernement mondial ami.
Il nous préparera à lutter vivement
Contre les extraterrestres, assurément.

Vous trouvez ces postulats très ésotériques,
Et sans doute, pas tant que cela, oniriques.
Venons-en à des propositions empiriques,

Pour réduire notre dette, avec résultat,
Je réduirai bien le train de vie de l’état.
Les politiques ne seront plus des potentats
Dignes des petits hobereaux du Moyen-Âge.
Pour leur permettre d’atteindre leur plus grand âge,
Ils se déplaceront en train et à vélo,
Ce qui calmera sans doute un peu leur égo.

En matière sociétal, je serai créatif.
Vous allez me trouver très imaginatif.
Chacun saura ce qui lui coûte sa santé,
Par la pédagogie, ils seront enchantés,
Plutôt que d’être, des abus, épouvantés.

Je maitriserai les flux d’entrée migratoires
En ouvrant l’accès à la France riche d’histoire,
A un nombre acceptable d’êtres humains meurtris,
Qui, par les errements humains, ont été surpris.
Chacune et chacun suivra un enseignement
Lui faisant comprendre notre raffinement.

Les dons de la laïcité seront prêchés.
Les prêches des salafistes seront empêchés.
Sera créé une faculté islamique
Qui enseignera de manière académique,
La symbiose de la démocratie et de la foi
A tous les futurs imams dignes de foi.

Après tout cela, vous me voulez premier ministre !
Mes amis, ce métier n’est pas de mon registre.
Car, la main sur le cœur, je peux vous l’assurer,
Mon programme ne voulait qu’un peu vous amuser.
Alors, que ceux qui voient mon élection possible,
N’y pensent plus, convaincus qu’elle est impossible,
Le temps que je passe à des choses plus crédibles.