Quelquefois, il est vraiment étrange l’ennui ! Il se manifeste et je me moque de lui. Il se métamorphose alors en ennemi, Mais je lui demande de demeurer mon ami.
Et ne voilà-t-il pas qu’il en devient un ange A qui je destine tant de tributs de louange. Son destin en mon esprit devient tant céleste Que je l’implore en lui disant : je t’en prie, reste !
Comme il est bon de demeurer auprès de toi ; Tu m’ouvres la sphère des comment et des pourquoi. Dans tes bras, je vois les souffrances se réduire Et de nouvelles espérances et des désirs luire.
M’étant ainsi dans bien des actions épanché, L’ennui me supplie de ne point être lâché. Mais étant libéré maintenant de sa flamme, Je le remercie tant de rebeller mon âme.
S’ennuyer ne doit pas devenir une peine ; En lui, on peut trouver une chaleur certaine. Pour tant vous en convaincre mes très chers ami(e)s, Ces vers viennent d’un moment passé avec lui.