Que d’émois de mon enfance j’ai oubliés Ils sont devenus des pages non publiées. De leurs lignes jaillit une source bruissante, Aurore timide d’une oraison naissante.
Le chuchotis de mes souvenirs parentaux Point dans la bruyère de mes rêves mentaux. Il est tant de choses que j’adorais chez eux. Si je peux m’en souvenir, j’en serais heureux.
Mais ne reviennent en moi que les actes mauvais Qui galopent comme des crues vers un marais. D’eux, je peux véritablement tout retenir, Pour autant que je me risque à m’en souvenir.
A ne voir plus qu’eux, je suis frappé d’amnésie, Et mon âme se plonge dans une hérésie. Faisons une exception, oublions leurs visages, Et ne gardons que les beaux émois en tissage.
Si d’aventure, vous n’atteigniez pas ce but, Chasser les vils souvenirs, c’est un bon début, Et n’oubliez pas surtout pas de dire à l’oubli Que c’est un secret qui sera bien établi.