Je vous l’assure, je suis en chair et en os, Mais je ne suis qu’un être de chair et de sang Qui aime vraiment la bonne chère, bon sang, Sans vouloir partir trop vite dans une fosse !
Si pour la mort, je suis de la chair à canon, Elle ne me crée pas tant que cela la chair de poule Car seuls, dans la finesse des plats fins, je coule. A mon palais, ils sont aux enchères, et c’est bon !
Me direz-vous, je risque d’être bien en chair ! Mais je proclame sans faire de la surenchère, Auprès de vous toutes et tous qui m’êtes très chers : Quel bonheur d’aimer les bons vins et le grand air.
Après un repas, ce dernier est nécessaire. Je ne veux pas vous faire un sermon sur ma chaire, Mais croyez moi, dans mon esprit inassouvi, Tous les plaisirs gourmets bouleversent ma vie.
Je le sais fort bien ; ils ne sont pas éternels Mais dans mon histoire, ils m’apportent tant le sel De la volupté qui est ma si belle reine Qui éloigne de mon cœur les très grandes peines.