Il était une fois un magicien puissant Dont les pouvoirs étaient vraiment ahurissants. Il pouvait ainsi transformer tout être humain, En l’animal souhaité, en un tour de main, Jusqu’au jour où, atteint d’une fièvre aux méninges, Le zozo se prit à les changer tous en singes.
Son mal ne passant pas, il resta le seul homme, Au sein d’un peuple de singes, tous gentilshommes. Il s’étonna de leur comportement étrange. Ils étaient devenus de véritables anges. L’orgueil, la jalousie les avaient tous quitté. Les longues joutes oratoires étaient stoppées. Quelques querelles pouvaient encore exister Sans qu’une guerre ne puisse tant s’installer. Ils avaient gardé des humains bien des vertus Et de la bienveillance étaient revêtus. Des qualités des singes ils étaient adoubés. Ainsi leur intuition était exacerbée. Il s’étonna qu’ils ne fassent plus de grimaces. Dans mon mal, se dit-il, je me trouve perspicace : Réussir de la sorte une nouvelle espèce, Quelle gloire, pour une action à l’emporte-pièce !
Une guenon magicienne qui passait là, Trouva ses nouveaux congénères raplapla. Ils sont tristes sans leurs simagrées, se dit-elle. Où sont donc passées nos relations fraternelles ? Les grimaces font partie de notre culture. Ils ne sont pas des nôtres et n’ont pas fière allure ! Trop c’est trop ! Il faillait mettre un terme à cela. Elle se tortura les méninges, sans blabla, Fit au milieu d’eux une ou deux incantations, Et chacun retourna à ses méditations, Dans l’espèce animale dont il était issu.
Que nous dit cette petite fable reçue. Non ! Pas qu’il faille se torturer les méninges Pour régler les affaires des hommes et des singes. Ou alors peut être que dans les simagrées, On peut prendre beaucoup, si cela vous agrée. A moins qu’il ne faille prendre son mal en patience, Pour qu’auprès des singes les hommes prennent audience.
In fine, c’est comme vous voulez. Tiens, faites donc des simagrées !