La Génèse s'est trompée, ne vous en déplaise Messieurs !
A l’aube du printemps, je vous salue Ma Dame,
Vous êtes mon aurore, vous êtes mon âme.
Tant d’encre s’est écoulée à votre sujet;
Je ne veux pas sonner encore le cornet,
Mais je veux seulement pendant quelques instants
Faire carillonner quelques faits haletants.
Eh ! Il y eut un soir, il y eut un matin,
Que s’est-il donc bien passé le sixième jour,
Je vous l’assure, sans vouloir être mutin,
Ce fut d’abord la femme qui fut créée en ce jour,
Et non pas l’homme qui dut attendre son tour.
Que nous dit la Génèse dans sa poésie
Sans vouloir vraiment vous produire une hérésie ?
Dieu fit l’être à son image, à sa ressemblance,
C’est bien de la femme dont on parle avec clairvoyance.
Dieu créa d’abord la femme puis l’homme, je vous le jure!
N’en doutez pas encore, je vous en conjure!
Pour vous en convaincre, voici un fait probant.
Sans vous Ma Dame, il ne peut pas y avoir d’avant.
Sans femme, il n’y aurait point de mitochondries,
Sans lesquelles il ne peut y avoir d’’énergie.
Vous êtes l’Eve cellulaire d’où tout vient!
Vous êtes le tout! Avant vous règne le rien.
A l’aube du printemps, je vous salue Ma Dame,
Vous êtes mon aurore, vous êtes mon âme.
Si Dieu existe, je veux penser qu’en son jardin,
Il créa, en premier lieu, un être câlin,
Une femme, bouquet mystérieux et charmant,
Qui porte l’amour des autres au firmament,
Et dont l’intelligence brille de mille feux
Pour faire de tout instant un temps délicieux.
SI Dieu n’avait pas pris le temps de faire la femme,
Rien dans ce bas monde n’aurait acquis une âme
Il n’y aurait pas de jardins aux vives couleurs;
Ils seraient affranchis d’harmonie et de fleurs.
A l’aube du printemps, je vous salue Ma Dame,
Vous êtes mon aurore, vous êtes mon âme.