La vive peur des mots qu’en son cœur on imprime Nous vient des doutes que l’on a quand on écrit. Elle paralyse tant notre âme et notre esprit Qu’elle nous conduit sur les chemins de la déprime.
Je veux la bannir pour trouver de belles rimes, Cueillir de doux mots qu’en son être l’on inscrit, Garder les amis et éloigner les proscrits. Que quoi qu’il advienne, ils deviennent mes intimes.
Avec les mots, je veux rouler à l’aventure, Me laisser bercer par leurs voix et leurs murmures, En m’imaginant à l’ombre d’un olivier.
Lorsque je fais ainsi tout le mal que j’endure S’éloigne loin de moi sous mon chevet d’azur. Le jardin des mots devient alors mon vivier.