Je fus heureux de voir éclore l’amour Entre deux êtres, au destin indéterminé. Le temps l’a coloré de richesses déclinées Qui promettaient un avenir de troubadours.
Si la pénombre planait dans leurs alentours, Les amours fécondes étaient bien enracinées. Six ans de vie commune était une destinée A laquelle je m’attachais vraiment sans détour.
L’amour s’en est allé sur la voie de l’orgueil. Bien des exigences en devinrent les écueils, Mais en être impuissant, en suis-je bien lucide ?
Quel doit être mon choix : la haine ou la raison ? Je chasse la haine qui est une prison ; Je lui préfère la voie de l’amour avide.
ENVOI :
Vous allez sans doute me trouver vieille barbe Mais vraiment le manque d’élégance me barbe. Se séparer demeure une vraie liberté, Même si mon esprit en est déconcerté, Mais cela peut se faire en toute aménité. Un tel procédé abaisse au lieu d’élever, Celui, qui en vanité, s’y est abreuvé. La voie poétique guérira ma souffrance, Ce que le fatum m’a imposé en errance.