Que viens tu faire ma vieillesse à t’imposer, Et de tes maux ma bonne santé arroser ? Tu envahis mon âme de tous tes espaces Et crois-moi, mon intelligence, tu agaces.
Ne sois pas chagriné de cela, la vie passe. Ne m’accueille pas comme une vieille carcasse. Certes, en me pratiquant tu rides un peu ta peau, Mais tant de rides du cœur te quittent en troupeaux.
Et tu voudrais que je te tire mon chapeau ! Ces doux arguments ne sont que des oripeaux. Tempère un peu ta vitesse d’exécution. A la jeunesse, fais une contribution !
Nenni mon ami, tu dois gaiement m’héberger. Et laisser tous mes contrecoups te submerger. Dans tous mes effets, il y a de la beauté. Cherches bien ; tu y verras de la nouveauté !
Je ne vois dans tous tes mots que du babillage Qui de la raison vraie n’est que le maquillage. Octroie-moi, au quotidien, mille libertés Pour que de toi je ne sois pas déconcerté !
Quel bonheur de te voir avec un idéal De la jeunesse tu es ainsi le féal ! Vibre, Etonne toi, émerveilles toi de tout, Et mon ami, tu ne me verras plus partout.