Longtemps, j’ai vécu de plaisirs et de paresse Courant promptement de désirs en indulgences, Au point de voir ma vie tomber en déshérence. Je désirais tant que mon courage me presse.
Et, la voyant tant me conquérir, la hardiesse, J’ai voulu refouler la flemme dans le silence D’une vie libérée par sa vive appétence, Oratorio aux mille notes de tristesse.
La porte s’est ouverte sur une soif de vie Eloignant les œuvres de la mélancolie, Se délitant dans l’espoir de nouveaux matins.
De tous mes renoncements, mon âme s’est guérie, Et de mes peurs, elle s’est tout autant affranchie. Chaque minute vécue devint un festin.