Pris par une puissance d’amour sans complexe, Je désire célébrer l’accent circonflexe. Son abandon, mes amis, me laisse perplexe. Je ne peux contenir ma grande ire réflexe.
A l’aide de ton chapeau, tu poses la grâce Sur les rares mots dont tu embellis la face. Tu leur donnes de la poésie, de la vie. Ils se livrent ainsi à nous pleins de facéties.
Tu es notre tradition, tu es notre histoire, De ton tendre passé, il y a tant à boire. Tu es le souvenir inégalé du s Qu’ainsi tu nous rappelles avec amour, sans cesse.
Sur les i, les u, tu célébrais la musique Des mots aux accords rendus ainsi harmoniques. Certes on t’a laissé au passé simple, au subjonctif, Mais de la confusion faut-il être admiratif ?
Cette démission a valeur de diversion Alors que doivent être menées tant d’actions Pour juguler les malheurs des êtres humains, Soumis, dans notre pays, à des vents malsains.
Qui sont ces intellectuels de fond de tiroir Voulant opprimer notre langue de terroir ? Ils ont semé l’embrouille au cœur de notre esprit, Conduisant notre parler à en être flétrie.
Faisant ainsi, ils nous créent maintenant deux mondes, Celui qui voit le circonflexe, sa faconde, Fidèle à la pérennité de la culture, Et celui qui le soumet aux viles brûlures. Se faisant, il croit être dans le progressisme, En fait, de la soumission, il assure le suivisme