Alors que le temps s’ouvre à mieux te connaître, L’horizon de ton être ne fait que naître. Comme le vin déploie ses bouquets dans son calice, Je découvre tes richesses qui sont délices.
Les secrets de mon âme sortent du silence, Ta grâce lève le voile de leur mystère. Mon cœur peut te dire tous les émois qui l’élancent, Les images de toi fleurissant de la terre.
Mon être ne veut pas être calme et discret. Ses élans d’amour, moins cachés qu’il n’y paraît, Aspirent à te témoigner sa gracieuse idylle, Œuvre délicate à la force si tranquille.
Je n’en connais nécessairement pas les causes, A libérer mes désirs de leur porte close. Mes belles pensées me poussent à tant désirer Les douceurs de ton cœur que je dois mériter.
Fleuves, vallons, collines chantez mon amour, Loin des vanités, de l’orgueil et des tourments, Portez tout mon être jusqu’au contentement, Doré des désirs de vouloir te faire la cour.
Ma si tendre aimée qu’il est doux en ma mémoire De construire avec toi une si belle histoire Qui me rendra vraiment heureux de ma fortune Et m’éloignera de tant de peurs importunes.