Mon âme me dit, pourquoi, devant la peur, fuir, Alors que ces malheurs devraient nous alanguir, Ceux des femmes kurdes dont on entend la voix Et qui, dans l’avenir, deviendront notre croix.
Devant un tel abandon, mon âme se lasse Devant ces femmes courageuses qui trépassent. Elles veulent cueillir les fleurs de la liberté, Et, dans un beau jardin, pouvoir être abritées.
Alors que faisons-nous dans notre grand silence ? Nos valeurs doivent chasser en nous cette absence. Ces passionarias sont pour nous un grand mystère, Bravant l’adversité avec une rage altière.
Elles ont l’amour de leur patrie comme ceinture, Et leur foi en leur combat est telle une armure. Elles veulent offrir à la vie de belles couleurs Et couvrir leurs espérances de belles fleurs.
Nous pouvons chanter leur courage avec honneur Pour libérer notre cœur de ses grands soupirs, Avant que dans les ires notre orgueil expire. Libérons-nous de notre honte et de la peur.