Beaucoup d’entre nous cultivent des manies, Dont celles de nous offrir des vers sans litanies. De grâce, continuons dans cette folie, Que vienne le bonheur ou la mélancolie Dans les pas de nos mots, cascades si fécondes, De nos espérances fleuries et vagabondes.
Nous y noyons nos maux et saluons la vie. Nous jardinons la poésie avec envie, Sans nous soucier vraiment de sa réalité. Nous cueillons les mots de notre fragilité. Nous voulons courir tout ou partie d’une course Qui veut éloigner les malheurs de notre bourse.
Tel ou tel ajoute à cette douce manie L’art de l’humour qui en devient l’épiphanie. Il en est un, suppôt avéré de Bacchus, Auquel, je vous l’assure, il rend des orémus, Qui en est le preux chevalier, digne et servant. Face à lui, nous ne sommes que des desservants !
Comme lui, nous aimons le jus de la treille Et là, je vous l’assure, au fond d’une bouteille, De l’humour, nous découvrons toutes les merveilles, Auquel subitement nous tendons notre oreille. Alors s’éloignent de nos cœurs tous les tombeaux. Vient alors sur notre palais le vin nouveau, Celui des vignes et des mots de notre écheveau !