Meurtri en ces jours sombres par une sciatique, Je relève, des politiques, la tactique, Devant une crise qui se cache si bien, Qu’ils gèrent comme ils peuvent en esprits cartésiens.
Mais quel est donc le bénéfice de ces masques Qui jettent dans l’ombre nos confessions intimes? Notre vie, nos émotions en deviennent flasques. Ils font de nous des êtres d’ailleurs sans estime Dont la raison parlée devient bien incomprise, Décors suborneurs conduisant à des méprises. Qu’on le porte en des lieux aux risques bien réels Mais le mettre toujours tient d’un monde irréel !
J’entrevois dans tout cela un monde terrifié Par un virus au danger bien injustifié. Bien des épidémies ont fait couler de l’encre Pour lesquelles on n’a pas déposé ainsi l’ancre. Les morts si nombreux appelaient la charité ; Aujourd’hui, ils ne sont que des chiffres crédités. La peur règne et s’éloigne de la raison Laissant la place à de vaines péroraisons. De mon lit, en persan, je contemple ce temps De cela je préfère en rire, sans contretemps. Souffrir est mon lot, en rire est ma récompense, Car, tout cela est exagéré, je le pense.
Je ne blâme pas toutes les mesures prises. Quelques unes sont mises en place avec maîtrise, Mais bien des erreurs passées ont été commises, Qui n’associaient point l’ensemble des têtes grises. Une telle crise appelle de la discrétion, De la prudence et de l’anticipation. Tout cela n’est vraiment pas présent dans ce monde Où pour exister, il faut être sur les ondes. Quel carnaval de nos politiques masqués, Enjolivé par des médias bien embusqués. Le bon public ne comprend pas tous ces ébats Qui nous éloignent assurément des vrais débats. Je crains le grand jour de la vérité ultime Où la grande faucheuse se sera jouée de nous, En nous détournant de sa vérité intime : Il n’y aura pas eu plus de morts près de nous.*