Les beaux souvenirs de toi passent dans la nuit. Mon âme brisée par les brûlures de mes émois Laisse fleurir quelques jasmins fragiles aux abois. Ils rutilent de leurs couleurs diaprés sans bruit.
Le vent embusqué dans les palmes me poursuit ; Il souffle l’ivresse du bonheur avec foi. La musique douce des luths venant de toi Chasse le sang, les larmes qui m’ont tant séduit.
Mes mystères pour toi ne sont plus des secrets. Ta présence fait surgir des pouvoirs discrets Qui sont pour moi autant de bouquets reconnus.
Tu es ici, tu es là ; plus rien ne se brise. De nos accords puissants, je garde la maîtrise. Devant nos matins, nos lendemains, je suis nu.