En cette nuit de Noël, tout était magique, S’étaient réunies tous les êtres féériques. Les fées, les lutins, les Elfes formaient la fratrie Que le Père Noël reçut en sa patrie. Les étoiles composaient des étoffes de lune Que tous les humains voulaient cueillir une à une.
Tout laissait penser que la nuit serait sereine Et que les cadeaux seraient préparés sans peine. Nenni, car si les astres nageaient dans un ciel pur Et que la nuit profonde arborait son azur, D’un lutin se fit entendre la voix sonore : Père Noël, il est tard et je dois veiller encore, Car une volonté bien étrange de cadeau Pèse sur le repos de notre nuit comme un fardeau.
Qui ose ainsi troubler le champ de nos actions Lui répondit le Père Noël avec raison ? Le demandeur est, semble-t-il, un bourguignon Qui veut une machine à remonter le temps. Mais quel donc ce caprice fou à présent ? Celui d’un être qui, en digne compagnon, Voudrait peut être s’assurer de notre existence ! Eh bien, nous allons satisfaire son exigence Mais d’une manière qui le surprendra vraiment. A quoi pensez-vous donc Père Noël surement ?
Les astres inondaient de lumière Maison Dieu Qui était pour nous tous la maison du milieu. Le Père Noël vint lui-même pour mon plaisir Combler, par son cadeau, l’objet de tous mes désirs. Il le déposa en un mouvement rapide Dans le salon où ne régnait plus aucun vide. Nous étions tous là ainsi que nos enfants, Heureux de nous offrir des cadeaux étonnants. Après une longue attente, sonna minuit Et la porte du salon s’ouvrit dans la nuit. Mais qui donc avait pu entrouvrir ce sésame ? Pressé, je finissais par le trouver bonne âme ! Mais personne n’apparut derrière la porte ; Mais qui donc pouvait jouer avec moi de la sorte ? Installes toi devant mon cadeau sans regrets Me dit le Père Noël et ouvre-le sans tristesse Et que devant sa magie explose ta liesse ! Une glace ! Mais alors que la joie abonde, Je vois mes parents revenir dans notre monde. Le miroir nous ramène une époque féconde Ouvrant notre temps à des émotions profondes. Ils sont ici heureux saluant tous nos enfants, Heureux d’être dans le passé et le présent. Après quelques heures de bonheur partagé, Le Père Noël revient vers moi en obligé : Alors me dit-il que penses-tu de mon cadeau, Le voyant ainsi, lui apposeras-tu ton sceau ? Ta machine à remonter le temps est étrange, Elle fait du passé et du présent un doux mélange ! Certes oui, mais ainsi tu en fais la louange, Et de l’amour de tes parents tu fais la vendange. Le père Noël s’envola alors tel un ange.