Depuis ma lune où tant mon âme vagabonde, Je recherche toujours les saveurs fécondes, Celles de mon enfance, mes ami(e)s, mon frère, Qui me rapprochent de mon père et de ma mère. J’y vois les malabars et les bons carambars. Je vois courir Euterpe parmi les neufs muses, Et demeurant toujours fidèle à mon cher bar, D’autres friandises, je vous l’assure, j’abuse. Et n’habitant pas très loin de Flavigny : Je dois vous l’avouer aussi, j’aime l’anis. Certes, ma femme ne s’appelle pas Annie, Mais je vous l’assure, elle aime bien l’anis. Et ne croyez pas qu’il s’agit là d’un déni, Mais elle aime aussi savourer le carambar, Préférée en carambar plutôt qu’en anis. Et lorsque ses effluves parfument sa bouche, Un bonheur extrême en son cœur la touche. Et du purgatoire nous passons au paradis, Celui du carambar auquel nous sommes acquis. Toutes ces saveurs qui autour de nous s’assemblent Sextuplent le plaisir qui ainsi nous rassemble.