Troubadour au pays des bruyères L’enfant chéri des Monédières Est revenu ce soir sur notre bonne terre Pour fêter son centième anniversaire. Ce n’est pas un miracle, mais une simple permission, Accordée par le dieu de la musique qui aime l’accordéon Pour qu’il vienne avec nous souffler les cent bougies Posées sur le gâteau offert par ses amis. - « Per mou am » ! Que c’est bon de reparler patois De jouer : « les Bruyères, la chanson de Maria » De vous serrer bien fort, vous, mes amis bien vivants ! Vous me manquez beaucoup, je pense à vous souvent. Allez ! Sortez tous vos binious et vos harmonicas Cabrettes et violons comme au temps d’autrefois Que la fête commence, des bourrées, des polkas Et pour finir la nuit une série de javas » ! - Mais que fais-tu là-haut Jeantou de tes dimanches ? - Le dimanche pardi ! Je fais danser les anges. Et tout en souriant, il nous a regardés Il a levé son verre et « vive l’amitié, Rendez-vous dans cent ans, au revoir les amis. Je reviendrai promis, souffler deux cents bougies » Et puis il est parti le bonhomme soleil Vers la lune et le ciel au dessus de Chaumeil Sur un chemin d’étoiles piqueté de lumières Avec l’accordéon porté en bandoulière Troubadour au pays des bruyères L’enfant chéri des Monédières Portait fièrement à sa boutonnière… La Légion d’Honneur du Bal Populaire.