Voici comme il convient d’écrire de beaux vers Vous découpez en tranches la phrase qui vient Ne la forcez jamais sous peine que travers Ne rompe le doux air dont l’âme se souvient
Il faut savoir compter tous les pas qui se dansent Mais sans en avoir l’air funambule distrait Et si l’impair vous manque attendre que la chance Vous fasse rencontrer l’irrésistible trait
Souvent nous pensons mal Toutefois il nous faut Préserver ce recul qui rend le vers concis Afin que la fleur croisse dessus nos soucis
Je sais vous me direz que mes dires sont faux Et je n’ai prétention d’asséner vérité Vibre seul mon ennui sur guitare irritée.