Mon Père avait mon âge quand il s'en alla Et mon frêre à son tour en cendre le joignit Qu'en de terribles rages Grand-Pa s'emballa Avant que de dédain sa flamme s'éteignit
Puis mon autre Grand-Père à son tour s'envola Lui qui sur ses genoux avant l'âge scolaire Du lire et de l'écrire m'avait donné joie Et des nombres montré leur harmonie solaire
Il est d'autres présents auxquels souvent je pense Qu'êtes-vous devenus amis de mon enfance Qu'êtes-vous devenues dames que mon errance Croisa que je perdis de par ma nonchalance
Où vont ceux-là humains maladroits qui comptèrent Ils sont ici blottis au sein profond du coeur A tort et à raison je me pris de colère Bien souvent mais contre eux n'ai aucune rancoeur
Ils sont de ceux présents en l'éternelle absence Esprits vifs en ma tête qui pour toujours dansent Ils sont ces fils serrés et ces fibres tressées Par lesquels mon présent les maintient embrassés
Et c'est de l'oxygène de nos souvenirs Qu'en nos coeurs et pensers nos chers défunts respirent Tandis que sûrement j'en viens au front des âges Aurai-je assez vécu pour que de mon visage Ange aux traits imparfaits vous ayez souvenir Fils afin que vous-même puissiez devenir.