Belle comme un ballon qui monte dans le ciel Aurore qui ne cesse d'étendre sa robe Bouche pure où s'étend la vigueur de son miel Elève en ton azur ce souffle issu du globe
Ignore nos errances ô toi qui culmines Mais n'oublie de mener nos pas où tu chemines
Garde dans ton envol les rêves les espoirs Où chacun prend l'humeur de sa vie encensée N'allume pas les astres qui nient chaque soir N'éteind pas les bougies de nos coeurs insensés Accords martelés du destin recommencé
Laisse à toi s'en venir nos mains emplies de sable Et trouve en chaque grain perdu la larme d'or Avec laquelle nous traçons nos vaines fables Vois combien nous tenons à nos minces trésors Et pardonne à nos voies d'être si exécrables
Yeux auxquels rien n'échappe soyez bien cléments Où se posent nos pieds se figent nos ciments Utopie en laquelle s'enclôt le dément.