Je vous avais offert jeune fille mon cœur Un cœur me disiez-vous c’est bien peu qu’en ferais-je Et c’est bien de cela que mon cœur avait peur Que vous ne sachiez pas qu’un simple aveu allège
Allège d’un tourment bien plus lourd qu’un péché Car donner ce qui bat au plus profond du sein C’est offrir à l’oiseau sans cela empêché Cet envol qui du vivre est l’unique dessein
Vous aviez accueilli mes mots doux sans façons Et ma main dans la votre s’était lors nichée En habillant de chair mes songes de garçon
Puis le temps est passé et un jour vous partîtes Mais de vos yeux profonds dont je fus entiché Je garde la rosée comme autant de pépites.