Il est sûr que Tintin n’a rien compris. La mécanique est bleue comme une orange. L’alphabet s’entremêle en l’arc-en-ciel. La toile a pleuré rose au creux des pôles.
Les verts-de-gris ne rasent plus les blés, Ils sont roses devenus maintenant. Demain est hier, le rouge déjante, Le vert s’est perdu dans l’ultra violet.
Quand s’éveillera le jaune, péril De honte rougira. Lors, quel sang bleu Nos sillons abreuvera hémophiles Et nos champagnes aux bulles d’argent ?
Le blanc se fond dans le grand bleu lequel, Gorgé de nos déchets, fait grise mine. Tandis que le réel perd ses couleurs, Le virtuel est plat comme une rose.
Dans la vallée de l’ombre nul ardent Buisson ne guide ce bel prédateur N’admettant aucun rival. Dans ce val, Tant dorment au clairon de leurs douleurs
Un jour ! un jour ! viendra comme une crampe ! Couleur de change libre ! de sang forcé ! Comme une anti lessive efface les étoiles, Un W bouche les cieux de son drapeau.
Omar ! bois ton vin ! chante la tulipe ! Et vois la faux qui cille sans marteau Et phagocyte Estelle malgré elle. Le vin se change en eau rouge incolore.
Dans son costume d’or et de lumière, La bête à deux pieds pique l’innocence. Les foules se ruent, rient, lancent paris ! Dans leurs pupilles brûle le Big Crunch.
Combien j’aime ces êtres animés Que les corbeaux, vêtus d’or et de mousse, Prétendirent d’âmes dénués, êtres Qui ne voient le monde qu’en noir et blanc.
Je pratique un art premier sans finesse Et subtil, où le rouge dit le rouge Et le vert jamais rien d’à l’en vers. Je dure d’être depuis la prime aire.