Maître vacher aimait Fleurette belle vache ; Il la menait au pré brouter les herbes tendres. Mais d’el Toro le fier, de sombre rutilance, De rude étreinte Fleur rêvait, aimait entendre
Les chauds mugissements emplis d’outrecuidances ! Ô combien ses grands yeux d’ébats fous sous pommier Rêvaient ! Combien le gazon serait doux sommier ! Maître vacher lui déclamait ses beaux sonnets,
Ventant au vent la grâce des bijoux bovins… Mais Fleur, nonchalamment, de sa queue chassait mouches… « Que pour ses cornes tu n’as d’yeux ! » vacher convint,
« Que t’importent les fleurs qui sortent de ma bouche ! » Vacher admit qu’esprit à Fleur ne fut donné, Qui meugla : « Vieux con ! quand est-ce que tu me lâches ! »
Morale :
Quand on est un vacher et qu’on n’a qu’une vache Mieux vaut compter ses sous que solde de ses fleurs Car la vache à tout Buffalo soudain s’attache Et nul stradivarius ne sèchera vos pleurs.