C’est qu’il me faut bien de l’ampleur pour présenter ta transe en danse Résisterai-je à tes reins roux à tes seins doux à tes mains sûres Rêves ne sont ceux de l’enfance Quand mon désir en ton élan découvre toute sa mesure Je n’ose alors plus affirmer que mon cerveau égaré pense Débilité de l’âme mûre
Tu sais comment de tes lueurs et de tes ombres sur ta peau Diminuer ma résistance et augmenter ma déliance Vibrent le fifre et le pipeau Tu en joueras de tes dix doigts en dispensant ta bienfaisance Selon l’humeur et le caprice d’une qui sans oripeaux M’inflige las neuve créance
Et je succombe et je m’endette à nouveau d’être simple bête Quand ta folie arrache toute ma vesture et mon chapeau Ô que tes mains tes mains m’embêtent C’est le grand cirque qui commence quand tes draps sont chapiteaux Quand de ta bouche j’entends sourdre aveu n’ayant ni queue ni tête Soyons coiffé sur le poteau
C’est la promesse désirée de l’animal qui se joue l’ange Je reviendrai je reviendrai chez toi goûter galantes fêtes Quand l’imbécile perd ses langes Et t’accorder cette victoire bien parée de ma défaite Mais qu’espérer sinon dessous ton pont cambré qu’encor se change Mon flux en secondes muettes.