Je ne sais pas ce que tu fais dans cette ville où tu t’endors Je ne sais pas ce que tu dis à tous ces chats que tu caresses Je ne sais pas je ne sais rien mais ton absence n’est pas mort Car je sais seulement ton rire qui ne blesse
Je ne sais pas ce que tu vois lorsque dans le jardin tu sors Je ne sais pas quel imbécile au soir tombé louche et t’agresse Je ne sais pas comment matin peut tendre encore ton ressort Mais je sais ton éclat réinventer la Grèce
Ainsi il est des certitudes que la distance délaisse Comme d’être là-bas au loin tenir un quotidien essor D’être cet arbre en plein désert qui inlassablement se dresse
Et de l’écart qui nous sépare il faut en lui voir le support Non du décor de ce grand vide origine de la détresse De cette étoile sur ton front qui clame de briller encor.