Nous tenons de l’oiseau nous tenons du rongeur Du premier nous avons et le vol et l’ampleur Surplombons le nuage et ignorons le pleur Tandis que vaste monde nous laisse songeur
Du second nous avons la patience et l’ardeur La ruse et la mémoire et l’esprit curieux Bout à bout nous mettons à courir moindre lieu Ignorons l’infini et vivons dans la peur
Nous sommes l’aigle dont le règne réprouvé Englobe les instants d’un seul geste du chef Rien n’échappe aux caprices du fier rapace
Tandis qu’au ras du sol en sa fièvre énervé Des infimes chaos subissant le relief Zigzagant et suant son œil vif le rat passe.