Et voici que soudain la balance bascule, De côte du matin à la pente du soir ; Nul repos ! Se mouvoir, toujours, sans véhicule ; Et le vent sur la joue est un cruel rasoir.
Sisyphe aurait troqué les sandales d’Hermès ? Où donc est ce banquet promis de chants, de rires ? Ne s’attabla jamais à celui de la messe, Massive indigestion d’un oiseau qui expire !
Qu’il fut loin le sommet quand si proche est le val ! Il n’avait de visée que l’azur, que le faîte… Contre nature alla, vers l’amont de l’aval. Là-haut, lui disait-on, chaque jour serait fête !
Oh ! Combien lui pesait son rocher… Ahanant, Il poussait. Combien libre il roule maintenant ! La pénombre et la fraîcheur, tout en bas, l’attendent…
Comment le retenir, ralentir, le freiner ? Quels sont ces désespoirs qu’encore ses pas scandent ? Tous les fleuves de sang vers ce lit sont drainés.