Le monde est là, devant ses yeux, insaisissable. Il demeure et pourtant : tout fuit ! Il n’a le temps D’arrêter son regard sur la vague ou le sable… Mouvement immobile, il guette, surveille, attend !
Film ou photo, comment choisir ? Comment se peut Que tout ce qui demeure passe et ne s’achève ? Tout saisir ou viser l’essentiel ? Combien peu Son geste attrape forme, couleur, rythme et rêve !
Exister ne serait que ce vif paradoxe D’unir en même fois, que soit la permanence, Et d’hiver et d’été, opposés équinoxes !
Il manque la musique à son ballet des formes, Et bien avant que sa palette ne s’endorme Il voit, qu’en son dessin son impuissance danse.