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Jacques ICHARD-MAURY

Faux pantoum de la séparation

Je t’ai aimée Ô femme enfant Toi dont tout geste est un
ballet
Je t’ai aimée dans le silence de paroles qui sont tues
Et par ma bouche couronnée vois le baiser qui s’évertue
A prononcer ton nom avant que mémoire s’en soit allée

Je t’ai aimée dans le silence de paroles qui sont tues
Tu n’as pas su entendre du destrier le galop qui bat
C’est le sang de mon cœur frappé qui dans les artères
s’ébat
Et par ma bouche couronnée vois le baiser qui s’évertue

Tu n’as pas su entendre du destrier le galop qui bat
Mais quel reproche dit ma lèvre Ah faudrait-il que je me
taise
Le verbe à l’homme serait-il de la passion la prothèse
C’est le sang de mon cœur frappé qui dans les artères
s’ébat

Mais quel reproche dit ma lèvre Ah faudrait-il que je me
taise
Lorsque la ruche se dépeuple et quand la branche est
désertée
Quand l’homme regarde son ombre à tout obstacle s’adapter
Le verbe à l’homme serait-il de la passion la prothèse

Lorsque la ruche se dépeuple et quand la branche est
désertée
Quand se déshabille la chair de sa propre respiration
Comment unir le sang et l’eau ne plus souffrir séparation
Quand l’homme regarde son ombre à tout obstacle s’adapter

Quand se déshabille la chair de sa propre respiration
La femme aimée est un bouquet de mots tressés pour l’avenir
Elle surgit et vient offrir les paroles à retenir
Comment unir le sang et l’eau ne plus souffrir séparation

La femme aimée est un bouquet de mots tressés pour l’avenir
Je t’ai aimée Ô femme enfant Toi dont tout geste est un
ballet
A prononcer ton nom avant que mémoire s’en soit allée
Elle surgit et vient offrir les paroles à retenir.