Il rêvait de façonner le ciel à l’amble de ton pas De poser à ta table les secrets qui lient à tes yeux Les cheveux de Bérénice et les seins de Gaïa la bleue Pour ta gloire exclusive trouver l’oméga et l’alpha Afin que ton vouloir de tout discours soit l’ultime aveu
Pour rêver Ô il rêva Tant que tu ne l’entendis plus Dans les méandres de ses songes pointés sur ton aura Il finit par te perdre tandis qu’il approchait de toi De cela qu’il croyait le noyau en fusion et l’humus Qui nouent à ton plexus ce qui te fit à ce qui sera
Il crut en sa naïveté déposé comme un baiser Que le sceau du savoir calmerait les effrois de ton âme Pouvoir combler ta faim que le grand vide anime en ce drame Où se joue et s’achève le souffle bref de nos brasiers Comme si cœur ouvert pouvait tenir l’univers qui brame
Il avait oublié ce détail insidieux qui mine les folles amoures Les rêves portent bien au-delà du regard de notre œil Et il n’est sauf en paroles rien d’autre qu’humain veuille Que ce qui par main se porte à bouche selon gré des jours Son désir depuis le fuit sur l’incessé chemin du deuil.