Le vol de l’abeille est ce qu’il est N’en déplaise Qu’il vous semble erratique incertain peu lui chaut De la ruche elle part et c’est toujours fort aise Que sans plan elle atteint le rosier au miel chaud
Elle indique à ses sœurs où se trouve la fleur Dans sa langue en zigzag qui pour vous est bruit blanc Ainsi toute la meute se rue quand vient l’heure Elle dit les essences sans faire semblant
Son apparente errance souvent importune Elle agace celui qui la veut situer Qui confondrait son dard avec son infortune
Mais l’abeille se rit des manies du contrôle L’obsédé se munit d’une bombe à tuer Convaincu que son rôle est d’achever son vol.