La connais-tu l’amie cette simple musette Qui peuple nos esprits et chavire nos cœurs Elle est sans nul orgueil une gente bluette Qui court après les ombres et vole les heures
Ne l’as-tu déjà vue attendre au coin des rues Quand traîne le chaland quand rêvent les enfants Quand à son train s’écoulent nos pas nos bévues Elle est là patiente à maintenir son chant
Elle chante en tous lieux et le jour et la nuit Feu follet fugitif qui nous draine sans bruit Tu l’entends quand tu dors Tu l’entends quand tu ris
Aveugle tu la suis et sourd elle te berce À tes accords mineurs elle imprime sa tierce Valse lasse qui passe elle efface nos cris.