Les actes et les mots sont un constant divorce L’arbre ne cesse de nier sa vive écorce Si le vent chante à ses oreilles son message Voici ses feuilles choir comme tourne la page
Si de sa chair l’élu en autant de tombeaux Édifie ces ouvrages où sombre le beau Comme en un grand refuge où le pardon se fige C’est qu’il sait du futur les crimes qu’il inflige
Il s’octroie sur demain toutes les indulgences Car sa peur de la fosse le piège en la faute Infiniment redite en infernale danse
Qu’importe si parfois il considère sotte Sa destinée quitte à la renommer histoire Il est sa propre lie qu’il n’achève de boire.