Longtemps je l’ai cherchée sans jamais la trouver Et je la cherche encor dans les yeux que je croise Le long des avenues ces regards que je toise Où se perdent mes pas et mon cœur éprouvé
Je me suis quelquefois à un sein arrêté Croyant désaltérer mon abois à son âme Croyant guider ma barque à son flot à sa rame Je me suis quelquefois à un rein entêté
Mais il n’est aucun galbe où la paix se dépose Où la joie s’exfolie où l’espoir se survit Et ma soif en sa source asséchée se repose
Comme verbe oublié dans le creux d’une fable Le vivre émerge brut tel un grossier prurit Et l’ombre d’un futur mort s’invite à ma table.