Je vois toujours la mer, au profond de tes yeux, Le soleil s'y moirer, s'y plonger, dans leur brun De feuilles et de fleurs, et de branches flottées, Comme l'enfant blotti sur le sein doux et chaud S'endort serein dans l'ignorance de la nuit.
Tout est calme et repose auprès de toi, ma mie, Sous le saule incliné qui berce mon ennui.
Te souviens-tu de ce jour-là, ma douce et brève, Tandis que tu lisais, mon front sur ton épaule, Et que le jour fuyait dans l'instant arrêté ? Que s'épuisaient les derniers grains du sablier ? Nous ne songeâmes, ma très chère, à le tourner...
Tout est calme et repose au loin de toi, ma mie, Sans le saule incliné qui berça mon ennui.