Ma paresse n’est due qu’à l’aléant voyage Arrêté ci delà par des haltes de veille ; La colère et l’ennui constituent ce pavage Qui porte mes pieds bots écrasant des merveilles.
Voici que j’ai chuté sans jamais rien atteindre Et je dois relever mon increvable peau Afin de prolonger art de vivre et de feindre, Sur cette scène vide où vibrent des yeux faux.
Qui dira si la voie sur laquelle je crève Mènera sous ce ciel durant son heure brève Cette amibe qui rit et qui cherche sa sœur ?
- Ô crampes ! Ô rires ! la route est infinie, Et le souffle haleté qui nous vide le cœur De fontaine laissée mène à souille qui nie !